(7) Poème



Le marchand de l’amour

D’ici je vois la Seine comme une coulée de lave 
fluide et visqueuse 
j’aperçois le silence de ta vie heureuse.

Je vois ta riche demeure 
ton sourire forcé et tes faux semblent 
l’absence du son, le néant.

Je lis tes beaux mots comme je bois du lait 
l’ivresse déguisée en sanglons et des pleurs
comme une encyclopédie du cœur.

L’amour que tu donnes 
c’est comme une monnaie d’échange 
un riche démon qui se fait passer pour un ange.

Pour prétendre être poète comme 
Victor Hugo ou Chateaubriand 
il faut être noble bourgeois et politicien.

Savoir aimer n’est pas à la portée de l’être humain 
parce que lorsqu'il croit avoir l’amour 
il le vend comme une marchandise.

La vie ne m'a jamais rien donné
puisqu'elle ne m'a pas choisi
je suis l’incarnation d’un autre 
je ne peux pas prétendre à en donner moi-même.


     Le fou qui s’en fout




Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

bonjour